Par Mariane Riauté
Dans une République, chacun(e) doit pouvoir profiter des bienfaits d’un environnement végétalisé. Or les habitants des quartiers populaires sont les grands oubliés des réformes urbanistiques des centres-villes. Pourtant, ils sont au moins 5,4 millions en France, soit 8 % de la population française¹. Et 8 habitants sur 10 de ces quartiers considèrent la végétalisation comme une priorité2. Des collectifs, telle la Régie de quartiers de Nanterre, les accompagnent pour créer des jardins partagés dans ces lieux de vie où les espaces verts manquent.
« Mon quartier, c’est partout du bitume », s’attriste Samira Lamouri en arrosant les semis de carottes du jardin collectif qu’elle cultive et supervise depuis septembre 2021. Dans ce quartier de l’Université de Nanterre, où 9 167 habitants vivent au km², la verdure se fait rare. À 3 kilomètres de là, dans le quartier Parc sud, Marie-Pierre Bordelais s’occupe du jardin partagé Gorki. Elle ressent aussi ce manque : « Nous vivons dans des appartements sans balcon, donc cet espace est devenu notre bulle d’oxygène ! » Ces espaces urbains sont particulièrement vulnérables au phénomène d
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