RÉDUCTION DES DÉCHETS : L'ESSAYER C'EST L'ADOPTER

Publié le mer 14/06/2017 - 15:22

La réduction des déchets était cette année à l’honneur aux rendez-vous des Biotonomes, un événement organisé par Biocoop, qui se tenait le 10 juin partout en France. À Montpellier (34), place Paul Bec, une dizaine d’acteurs de la transition étaient présents pour aborder ce thème.

Après le bio, le local et  « de saison », le zéro déchet vient compléter le quadrille de la consommation et des démarches éco-responsables. Les rendez-vous des Biotonomes 2017, en choisissant pour thématique la réduction des déchets, avaient pour objectif de mieux faire connaître ses enjeux. Zero Waste France, association qui a fait de ce sujet son combat, et dont l’antenne montpelliéraine était présente le 10 juin, affirme que chaque Français produit en moyenne 458 kg de déchets par an. Parmi ceux-ci, seuls 15% sont recyclés. Les autres sont, pour une moitié, jetés en décharge, et pour l’autre, incinérés. Un processus qui n’est pas sans conséquences sur l’environnement. « En faisant du zéro déchet, on réduit l’impact environnemental. Mais cela pousse aussi à consommer des produits locaux et de meilleure qualité. C’est meilleur pour l’économie locale, pour la santé, et pour le porte-monnaie. C’est un cercle vertueux à tous les niveaux », explique Mathieu, bénévole chez Zero Waste Montpellier.

De plus en plus de citoyens adoptent cette démarche dans leur consommation, mais les associations et les entreprises ayant la fibre écolo ne sont pas en reste. Certains intègrent la réduction des déchets dans leurs valeurs et pratiques, et d’autres en font leur leitmotiv.

L’eau en bouteille plastique interdite à la vente chez Biocoop

« Chez Biocoop, la réduction des déchets est un engagement très ancien » rapporte Valérien Pitarch, gérant de la Biocoop de Lunel (34). « Nous avons depuis longtemps développé la vente en vrac, par exemple. Et, au dernier congrès, Biocoop a voté l’interdiction de la vente d’eau en bouteilles plastiques. Il s’agit du premier produit vendu en grande distribution, mais c’est aussi le plus polluant, de par sa méthode de fabrication et les déchets qu’il génère. C’est un engagement fort. » Biocoop n’est pas la seule entreprise à se lancer dans cette démarche. Philippe Chazee, commercial chez Bioviva édition, un fabricant montpelliérain de jeux de société en bois, l’explique : « Nous sommes dans une démarche d’éco-conception. Nous évitons le suremballage des boîtes, utilisons du carton plutôt que du plastique, et des encres végétales. Nous essayons d’optimiser le format de nos jeux pour réduire les pertes de papier. »

Réduire ses déchets, « ça rend heureux » !

À la journée des Biotonomes de Montpellier, son stand est voisin de celui de Gaëlle Martinez, fondatrice de Filao. Investie depuis plus de 4 ans dans la démarche zéro déchet, Gaëlle confectionne des essuies-tout, éponges, sacs à pain et à vrac, protections féminines et autres objets du quotidien dans leur version durable, lavable et réutilisable, qui viendront remplacer leurs homologues jetables sur les étagères des citoyens zéro-déchet.

Les acteurs présents au rendez-vous des Biotonomes de Montpellier, une dizaine, sont tous différents, mais leur objectif est commun : sensibiliser les citoyens à ce mode de vie plus éco-responsable. « On est là pour donner envie aux gens, pour montrer que réduire ses déchets, ce n’est pas que des contraintes » affirme Mathieu, de Zero Waste. Sa collègue Cécile approuve avec enthousiasme : « ça apporte beaucoup de satisfaction personnelle, ça rend heureux. ».

 


 
Portefolio : le rendez-vous des Biotonomes 2017 à Montpellier (34)
 
 

Être Happy, Bio, et Verts, ou comment promouvoir et mener un mode de vie éco-responsable

Montrer qu’il existe d’autres façons de faire, c’est l’objectif des Happy Bio Verts, présente aux rendez-vous des Biotonomes 2017, à Montpellier. Cette association familiale, créée en 2014 par Angélina et Xavier De Poorter à Grabels (34), a pour but de valoriser les initiatives alternatives locales. Organisation de conférences, de journées de sensibilisation, d’actions de récupération, tous les moyens sont bons pour promouvoir un mode de vie plus éco-responsable. Et ce mode de vie, les membres de la famille De Poorter l’ont entièrement adopté, en faisant des alternatives durables leur quotidien. « On veut montrer que beaucoup de choses sont possibles parce que, souvent, les gens ne sont pas au courant qu’on peut faire différemment », affirme Xavier. Angélina renchérit, évoquant leur présence aux Biotonomes : « Le but, c’est aussi de montrer qu’il y a plein d’initiatives locales, et que le fait de vouloir être autonomes n’est pas marginalisé. »

 

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