[INITIATIVE] Le Talus, des idées plein la terre !

Publié le mar 16/11/2021 - 11:00
© Quentin Zinzius

Par Quentin Zinzius

En plein cœur de Marseille, l’association Heko Farm a créé Le Talus, une ferme urbaine à vocation écologique, citoyenne et sociale, sur une ancienne friche industrielle. Un terrain convoité par la SNCF.

Un potager de 800 m², des arbres fruitiers, des serres bioclimatiques et même une petite basse-cour... On pourrait se croire à la ferme. Et pourtant… bienvenue au Talus à Marseille ! Lancé en 2018 par l’association Heko Farm, le projet prend place sur une ancienne friche industrielle, non loin des quartiers Est de Marseille. Il a été rendu possible par 500 000 € de financements publics et privés, ainsi qu’un don de plus de 180 tonnes de compost par la fondation Veolia. La municipalité, qui a également contribué, voit dans le projet une occasion de ré-imaginer son espace urbain, en y impliquant la population.

Outre son immense jardin, le lieu propose un espace de vie collectif et collaboratif où sont organisés des chantiers éducatifs, des formations à l’agroécologie, au bricolage, des évènements, mais aussi une cantine associative à bas coût.

5 000 bénévoles

Les six salarié·es en CDI de l’association reçoivent l’aide de plus de 5 000 bénévoles et adhérent·es. Un véritable laboratoire à ciel ouvert pour la transition écologique et sociale. « En un peu plus de trois ans, ces citoyen·nes ont transformé un terrain stérile en un magnifique jardin où fleurissent l’espoir et les idées », a commenté Rob Hopkins, l’instigateur du mouvement des villes en transition en visite sur le site fin septembre.

Mais le terrain où est installée l’association est convoité par la SNCF pour y bâtir une base de chantier dans le cadre de la réalisation de sa Ligne Nouvelle Provence-Côte-d’Azur (LNPCA). « Il ne s’agit pas d’opposer nos deux projets, car le ferroviaire constitue un moyen de transport d’avenir pour notre métropole », reconnaît l’association qui a lancé en mai une pétition en ligne pour la convaincre de trouver une autre solution. En attendant un retour de la SNCF, la pétition a d’ores et déjà recueilli plus de 7 000 signatures.

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