Montpellier : des citoyens se mobilisent pour sauver les arbres du parc Montcalm

Publié le lun 19/02/2018 - 10:45

A Montpellier, une association citoyenne a lancé une pétition, le 15 janvier dernier, pour protéger les arbres du parc Montcalm menacés par un projet de construction de 600 logements. 

Par Cyprien  Caddeo

7000 signatures récoltées en quatre semaines pour sauver les arbres du parc Montcalm. La pétition lancée en janvier par l'association les Gardiens de Montcalm témoigne de l'intérêt que conservent les Montpelliérains pour ce « poumon vert » de la ville. Jean-Michel Justamon, membre du collectif, reste optimiste. « Si les citoyens se mobilisent, alors il n’y a pas de fatalité ».

Si Philippe Saurel, maire de Montpellier, avait  fait de la sanctuarisation du parc une promesse de campagne, un nouveau plan d’aménagement prévoit d’y construire 600 logements ainsi que sept bassins de rétention d’eau, la zone étant exposée aux risques d’inondations. Le projet concerne vingt des quarante hectares que compte le parc. Inadmissible pour ses « Gardiens ». « A Montpellier, les espaces verts sont grignotés par les promoteurs », regrette Jean-Michel Justamon.

Combien d’arbres abattus ?

Gros point de tension entre la ville et les opposants au projet de réaménagement : le nombre d’arbres qui seront coupés. 1050 arbres seront ainsi éliminés, selon les Gardiens de Montcalm, qui s’appuient sur une étude officielle, publiée par la ville en juillet 2016 et qui fait état de ce nombre. Un chiffre maintenant réfuté par la Mairie. « Ce sont d’anciennes études, cela ne correspond plus à ce que nous voulons faire », a ainsi déclaré Chantal Marion, adjointe au maire chargée de l’urbanisme, interrogée par la Gazette de Montpellier. « Sur le périmètre du chantier, 69 arbres seront abattus et 1120 replantés ». Pas de quoi convaincre cependant les défenseurs de Montcalm, car ce nouveau nombre d’arbres n’est inscrit dans aucun document public : « S’il y a une nouvelle étude, qu’ils nous la montrent ! ».

A Montpellier, l’avenir du parc, propriété de la ville depuis 2011, fait l’objet d’un véritable feuilleton local. Ancien domaine de l’École d’application et d’infanterie entre 1967 et 2010, le parc est devenu un espace ouvert à tous après le départ des militaires pour Draguignan (Var). Il a ensuite été question d’y faire passer la ligne 5 du tramway, projet abandonné lors de l’arrivée, en 2014, du nouveau maire Philippe Saurel. 

 

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