La nouvelle Lettre annuelle 2025 de l’Observatoire national des violences faites aux femmes dresse un état des lieux sombre des violences sexistes et sexuelles en France. Fondé sur les données 2024 de la police, de la justice et des services d’aide aux victimes, le rapport confirme l’ampleur d’un phénomène massif, ancré dans les inégalités de genre.
Ses conclusions sont sans appel : toutes les 23 secondes, une femme est victime de harcèlement sexuel, d’exhibition ou de l’envoi d’images non sollicitées. Toutes les deux minutes, une autre subit un viol ou une tentative de viol. Les féminicides restent dramatiquement élevés : 107 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire en 2024, et près de 1 300 femmes ont été tuées, poussées au suicide ou victimes d’une tentative. Au total, 376 000 femmes déclarent subir des violences conjugales chaque année, tandis que plus de la moitié des victimes de violences sexuelles enregistrées sont mineures.
Alors que ces chiffres témoignent d’un continuum de violences encore loin d’être endigué, la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, marquée en France par de nombreuses mobilisations les 22 et 25 novembre, ont rappelé l’urgence d’un engagement collectif pour protéger les victimes et mettre fin à ces violences systémiques.
