Quand le WEB veut secouer la DÉMOCRATIE

Publié le dim 22/10/2017 - 14:59

Avec seulement 42,64 % en juin dernier, le taux de participation à des élections législatives n’a pas été aussi bas en France depuis 1958. La fracture entre politiques et électeurs semble s’élargir élection après élection. Dernière échéance en date : les sénatoriales, le 24 septembre, scrutin indirect et complexe qui ne passionne guère les foules. Dans ce contexte, collectifs connectés et start-up tentent d’impliquer autrement les citoyen-ne-s dans le jeu de la démocratie.
 


 

Le web citoyen, mirage ou opportunité pour la démocratie ?

Mouvements citoyens et plateformes en ligne ambitionnent de redonner aux Français confiance en la démocratie. Un effort qui se heurte encore à l'inertie de notre système politique. Mais qui témoigne du fait que nos engagements ne se traduisent plus uniquement par des réunions physiques et des manifs dans la rue. 

Présidentielle, législatives et, auparavant, primaires de la droite et de la gauche. 2016 et 2017 ont été des années chargées en matière électorale. Mais, si les Français ont été appelés à se rendre souvent dans les bureaux de vote, les citoyens ont aussi été invités à s'exprimer sur le net. Charlotte Marchandise-Franquet est la première personne à avoir été élue par une consultation populaire, la Primaire.org, en avril 2016. Le but : proposer aux internautes de choisir leur propre candidat-e à la présidentielle. « J'ai été désignée candidate au jugement majoritaire », indique celle qui est aussi membre du conseil municipal de Rennes, « issue de la société civile ». « Il m'a d'abord fallu recevoir 500 parrainages citoyens sur la plateforme La Primaire.org pour pouvoir présenter ma candidature. Ensuite, les internautes devaient évaluer les candidats selon des mentions allant de "Insuffisant" à "Très bien" », explique cette femme de 43 ans qui s'affiche « de gauche ». Après avoir passer le premier tour, elle remporte le second avec 50 % d'évaluation « très bien » et 22 % de « bien ».

Toutefois, Charlotte Marchandise n'a pas pu aller au bout du processus électoral, faute d'obtenir les 500 signatures d'élus requises pour se présenter au premier tour de la présidentielle. Mais, pour la candidate-citoyenne, l'expérience demeure un succès. « Le nombre de votants (32 685 ndlr) montre que nous sommes à un point de rupture. Par ailleurs, je n'ai entendu aucun parti politique apporter des réponses à l'énorme abstention des dernières élections législatives. Il faut changer les choses. L'écart se creuse entre les citoyens et les politiques », poursuit-elle.

Une « hybridation » de l'engagement

Changer les choses. C'est ce que proposent plusieurs mouvements apparus sur le web et outils connectés – et que l'on désigne par la contraction générique de « CivicTech ». De Mavoix – qui proposait de « hacker » les législatives – à Parlement & citoyens – qui tente d'impliquer le grand public dans l'élaboration des lois – en passant par les plateformes qui s'intéressent aux activités des parlementaires (NosDéputés.fr, NosSénateurs.fr), nombreuses sont les initiatives qui se proposent de régénérer la démocratie via le web. Pour quels résultats ?

« Ces nouveaux instruments possèdent un effet démultiplicateur qui va contribuer à mettre certaines thématiques à l'agenda politique. Notamment concernant des questions environnementales ou encore de santé publique », précise Éric Treille, chercheur associé en Sciences politiques à l'université de Rennes. « Ce qui est nouveau et difficile à saisir dans ces usages, c'est qu'ils s’enchâssent dans une pluralité de formes d'engagement plus temporaires et ciblées qu'auparavant. La norme n'est plus nécessairement de s'engager à vie pour une cause unique. Il est important que les partis et les élus prennent conscience de cela et mettent à disposition des personnes des outils internet qui répondent à cette hybridation contemporaine des modalités d'engagement, à la fois physiques et en ligne », poursuit le chercheur.

Certaines start-up ont bien identifié cette nouvelle demande. Elles proposent aujourd'hui de nouveaux produits numériques censés stimuler la démocratie et rapprocher élus et citoyens. C'est le cas de la société Fluicity, qui a mis au point une application du même nom. Cette dernière se présente comme une « plateforme de dialogue conçue pour les citoyens et les élus de demain ». La fondatrice de l'entreprise, Alice Rosado, qui est par ailleurs fonctionnaire territoriale, constate en France « une forte défiance démocratique. Mais dans un même temps les citoyens sont de plus en plus demandeurs de participation à l'échelle locale ». Pour elle, les outils modernes doivent être mobilisés pour répondre à cette situation. Fluicity s'adresse d'abord aux administrés de communes, communautés de commune, voire de départements. L'application informe ses utilisateurs de « la tenue des conseils de quartier, des activités des associations... Elle peut présenter des comptes rendus de réunions. Par son intermédiaire, les personnes peuvent s'inscrire à des événements », explicite Alice Rosado. Mais il s'agit aussi d'encourager la co-construction des politiques locales. « On peut envoyer un message privé à l'élu pour lui faire des propositions. Soit utiliser la « boîte à idées » pour faire des propositions publiques, sur lesquelles peuvent rebondir élus et citoyens », continue la dirigeante. Les collectivités ont, quant à elles, accès à un tableau de bord qui leur permet d'analyser la participation des internautes sur la plateforme, d'y répondre et éventuellement d'orienter leurs décisions en fonction des doléances citoyennes. L’entreprise, qui a levé 1 million d'euros en mars 2017, assure travailler aujourd'hui avec une dizaine de collectivités en France et en Belgique. Mais il est encore un peu tôt pour dresser le bilan de son efficacité.

Écriture d'amendement en ligne

De fait, ce genre de dispositif ne peut fonctionner que si des femmes et des hommes politiques suffisamment ouverts se plient à l'exercice de la démocratie en ligne. C'est le cas de Joël Labbé, sénateur du Morbihan, qui intègre des citoyens dans l'élaboration de propositions de lois et amendements par l'intermédiaire du site Parlement & citoyens. Le parlementaire a permis d'intégrer au sein de la loi « biodiversité », un amendement citoyen autorisant l'échange des semences anciennes entre agriculteurs. Ce qui était jusqu'alors interdit. L’initiative a été lancée par Jonathan Attias et Alexandre Lumbroso, membres de l'association Comunidée. Les deux jeunes gens racontent cette aventure parlementaire dans le film Des clics de conscience (octobre 2017). En juin 2015, ils mettent en ligne une pétition pour demander la fin de l'interdiction de l'échange de graines entre paysans. Ils obtiennent plus de 20 000 signatures en deux semaines. Ils ne s'arrêtent pas là. Ils se rapprochent ensuite de Joël Labbé, premier parlementaire à avoir co-rédigé une proposition de loi avec des citoyens sur la plateforme Parlement & citoyens. Une première version d'amendement est co-construite avec Comunidée puis mise en ligne par Joël Labbé. La proposition est débattue et enrichie par près de 600 internautes. Comme le prévoit le fonctionnement du site, s'en suit une phase de débat avec 5 citoyens tirés au sort. Un texte est finalement proposé au Parlement et la loi est adoptée en juillet 2016. Pour Jonathan Attias, cette expérience de « lobby citoyen » est aussi une action d'éducation populaire. « C'est compliqué d'écrire des amendements. Il faut maîtriser un langage, apprendre des notions de droit. Parlement & citoyens permet de devenir un citoyen en mesure de rédiger la loi ». De son côté, Joël Labbé s'engage à soumettre tous ses textes à la plateforme. « Nous devons désormais montrer aux citoyens que nous nous appuyons davantage sur eux que sur les lobbies », déclare le sénateur. « Cela ne remplacera jamais notre rôle de représentant car c'est nous qui sommes dans l'hémicycle. Mais le suivi de la trajectoire d'un texte permet aussi aux citoyens de comprendre le travail du parlementaire et des institutions. Cette méthode peut donner envie aux internautes de participer à la vie politique, assure Joël Labbé. Par ailleurs, il ne faut pas que cela se substitue à la rencontre physique. D'autant que certaines personnes n'ont pas accès à internet. ». Créé en 2013, Parlement & citoyens a été lancé avec la participation de six parlementaires (sénateurs ou députés) représentant l'ensemble du spectre politique français, de l'extrême droite à la gauche de transformation sociale en passant par le PS et Les Républicains. « Les parlementaires ont tout de suite joué le jeu en mettant en consultation leurs propositions sur le site », assure Clara Boudehen, déléguée générale de l’association qui porte le projet. « Grâce à l'outil internet, nous pouvons toucher plus de gens puisqu'il est possible de consulter les textes n'importe où et n'importe quand. Les consultations durent trois semaines et il n'est pas nécessaire de se rendre à des réunions pour participer », défend la jeune femme. Une douzaine de consultations ont jusqu'alors été menées sur la plateforme.

Gare à la « fachosphère »

Si certains outils web proposent de faire davantage participer les citoyens au jeu démocratique, d'autres tentent de le rendre plus transparent. C'est le cas de l’association Regards citoyens. Ce projet, né à la fin des années 2000 sous l'impulsion de jeunes militants du numérique vise à « valoriser les institutions démocratiques sur internet en démocratisant les données publiques », décrit Tangui Morlier, un des administrateurs de la structure. NosDéputés.fr, NosSénateurs.fr ou encore NosDonnées.fr : autant de sites créés par cette initiative d'open data citoyenne. Via un réseau désormais bien constitué, Regards citoyens collecte données et documents de travail des élus et institutions pour les mettre à disposition de tout un chacun. « Tous les documents de notre démocratie sont accessibles aux citoyens. Mais la plupart du temps ils sont encore édités en papier. Nous les collectons et nos robots en extraient des infos de qualité sur nos sites », indique Tangui Morlier. L'association tente d'éviter le travers démagogique du flicage de parlementaire en ne se concentrant pas uniquement sur leur temps de présence dans les hémicycles. Ainsi, nombre d'amendements, d'interventions, de propositions, de questions apparaissent par groupe parlementaire sur le site. Les thèmes les plus abordés à l'Assemblée sont recensés sur la page d’accueil… Chaque député a sa fiche qui renvoie à ses activités en commissions, à ses interventions… « C'est en montrant la diversité du travail de l’institution que les citoyens la comprendront mieux et lui feront confiance », défend Tangui Morlier.

Pour Charlotte Marchandise, cette utilisation du web en matière de démocratie doit davantage être promue. Notamment pour ramener les plus modestes vers la politique. « Tout le monde ou presque utilise le web. Il faut se demander comment toucher les gens dans les quartiers populaires avec ces outils ? Comment nous pouvons être plus inclusifs ? Comment ramener vers la politique ceux qui ne vont pas aux réunions ? On risque de perdre les plus vulnérables », s'alarme-t-elle. Julien Boyadjian, politiste à Sciences po Lille (cf interview) observe pour sa part que « Les citoyens les plus éloignés de la sphère publique n'utilisent pas ces dispositifs car le désenchantement est plus profond que les modalités de participation démocratique ».

Il convient par ailleurs d'être vigilant face à un public proche des extrêmes droites, actif sur la toile. Charlotte Marchandise attire par exemple l'attention sur le risque de noyautage d'un mouvement comme Ma Voix, qui proposait d'investir aux dernières législatives des citoyens tirés au sort via le web. « Je fais de la politique autour d'un corpus idéologique et de valeurs. Or il ne faudrait pas qu'un certain corpus idéologique prenne la main sur la plateforme. Les fachos sont actifs. C'est une réalité », commente l'ex-candidate de la Primaire.org.

Mais, comme celle des autres « petits » candidats aux élections, la candidature « internet » de Charlotte Marchandise se confronte au fonctionnement des institutions et des partis politiques. « Je n'ai recueilli que 135 signatures d'élus. Nous aurions pu obtenir les 500 demandées si nous avions bénéficié d'une plus grande exposition médiatique. Certains élus ont reçu des textos assassins parce qu'ils m'avaient parrainée. C'est scandaleux », s'offusque Charlotte Marchandise. La citoyenneté en ligne n'a pas fini de se heurter à la réalité rigide des cadres qui régissent notre vieille démocratie.

Plus d'infos :
www.regardscitoyens.org
www.laprimaire.org
www.parlement-et-citoyens.fr
www.flui.city

À voir : Des clics de conscience, de Jonathan Attias et Alexandre Lumbroso, octobre 2017 – Plus d'infos sur les projections : www.desclicsdeconscience.fr


INITIATIVE

Des Finistériens lancent Ciwik, « réseau social citoyen »

Travail, démarche administrative, gestion de nos comptes bancaires… Internet a révolutionné notre quotidien. Mais pas notre rapport aux élus locaux. C'est le constat fait par le Finistérien Sébastien Le Goascoz et ses cinq associés. En juin 2016, les trentenaires lancent Ciwik, l'un des premiers réseaux sociaux destinés à mettre en lien les collectivités et leurs administrés.


« Notre idée est née en 2011, avant l'élection présidentielle. Une étude du Cevipof (le Centre de recherches politiques de Sciences Po, ndlr) indiquait que 88 % des Français estimaient que les politiques ne prenaient pas en compte leurs demandes », raconte Sébastien Le Goascoz. Ciwik est une application pour smartphone. Élus, candidats aux élections et citoyens peuvent créer un compte gratuitement. Les particuliers peuvent y soumettre une idée : pourquoi ne pas créer un arrêt de bus à tel endroit ? Pourquoi ne pas aménager un jardin partagé sur telle friche ? Pourrait-on refaire telle portion de route ? « Les demandes des personnes sont associées à une géolocalisation : quartier, ville, région... », complète Sébastien Le Goascoz. Les autres membres du réseau peuvent soutenir une proposition et la faire remonter dans les listes. Elle pourra être ainsi plus visible des élus (conseillers municipaux, départementaux, régionaux, maires, présidents d'agglomération…) qui pourraient choisir de la soumettre au vote de leur assemblée.

Car les représentants locaux possèdent déjà un profil sur l'appli. « Ils peuvent en prendre possession en l'activant. Ils peuvent ainsi être évalués par les citoyens. Mais aussi soumettre des propositions, faire des sondages… », explique Sébastien Le Goascoz. Un élu peut ainsi évaluer la réception de son action par quartier. Et, bientôt, une fonctionnalité messagerie lui permettra de communiquer avec ses administrés.

Permanence numérique

En juillet dernier, près de 350 citoyens étaient inscrits sur Ciwik, pour seulement douze élus. Jean-Charles Larsonneur, député de la deuxième circonscription du Finistère et membre de la République en Marche, est de ceux-là. « Il est essentiel d'avoir des canaux de dialogue bien établis entre élus et citoyens. La rencontre en permanence en est un. Mais en la matière, je pense aussi que le numérique est un champ à investir », expose le parlementaire de 33 ans. Ce dernier s'engage à répondre à toutes les demandes adressées via Ciwik. Administrés de la 2de circonscription du Finistère, à vos smartphones !

 

Plus d'infos : www.ciwik.com


INTERVIEW

Julien Boyadjian : « Les personnes actives sur Twitter sont plutôt de gauche »

Julien Boyadjian est maître de conférence en Sciences politiques à Sciences Po Lille. Il travaille sur la sociologie des comportements politiques en ligne. Le chercheur aborde Twitter comme un observatoire de l'opinion politique.


 

Les CivicTech, applications ou sites internet destinés à faciliter l'implication des citoyens dans la vie démocratique sont-elles efficaces ?
J'ai pu étudier la question au travers des réseaux sociaux. Ce que l'on observe c'est que ce sont surtout les publics les plus politisés et diplômés qui utilisent ces dispositifs. Si l'objectif est de toucher des citoyens éloignés de la politique, celui-ci est loin d'être atteint.
En revanche, ces outils peuvent conduire certains publics à s'engager d'une autre manière que par l'intermédiaire des partis traditionnels. Le principe de la primaire a permis à des citoyens de penser autrement leur implication dans la vie démocratique, avec l'idée que leur participation peut être plus tangible. Avant, il fallait s'engager dans un parti pour désigner un candidat. Désormais, on peut intervenir en désignant un candidat de façon plus horizontale.

Le web est-il plutôt de droite ou de gauche ?
On observe sur le web que les participants aux différentes primaires sont des publics politisés. Ceux de la primaire « citoyenne », la Primaire.org, sont plutôt des sympathisants de gauche. Sur Twitter, les personnes actives sont plutôt de gauche voire de la gauche de la gauche. Par ailleurs, nous avons réalisé un questionnaire destiné aux électeurs de la primaire de la droite et du centre. Seul 20 % d'entre eux avaient consulté les sites des candidats. Cela s'explique par la sociologie de l'électorat de droite, souvent plus âgé et peu technophile.

Est-ce que ces utilisations du « web citoyen » poussent les formations politiques à adapter leurs pratiques au numérique ?
Les formations politiques traditionnelles ont essayé de s'adapter à cette nouvelle donne. La première à avoir initié ce mouvement fut Ségolène Royal en 2007, en lançant le site internet participatif « Désirs d'avenir ». Puis le PS, l'UMP et le FN ont ouvert leurs propres réseaux sociaux internes. Ce fut trois échecs en termes de fréquentation. Les élus avaient peu d'intérêt pour ces dispositifs. La volonté fut de les ouvrir aux non militants. Mais ces derniers ont conçu ces plateformes étiquetés « PS » ou « UMP » comme des forums internes aux partis. Depuis, les partis investissent les réseaux sociaux traditionnels comme Facebook et Twitter. Jean-Luc Mélenchon est très présent sur YouTube. Tous les partis ont intégré cet impératif d'être visibles sur la toile. Même les plus éloignés de la culture web, comme Lutte ouvrière, ont un site digne de ce nom.

Est-ce que la façon dont des mouvements politiques comme la France Insoumise ou En Marche ont appelé les internautes à contribuer à leurs projets, a permis de ramener des personnes, et en particulier les jeunes, vers une forme d'engagement ?
Je ne pense pas que ce soit l'idée de faire contribuer les gens à l’écriture des projets qui a pu diriger des jeunes vers ces mouvements. Ce sont plutôt de nouvelles formes de militantisme sur internet qui ont mobilisé ces personnes. On peut désormais militer à moindre frais sur la toile, en partageant des vidéos, en écrivant des post… Ce qui est moins coûteux en énergie que du collage d'affiches ou des réunions traditionnelles.
Dans le cas de la France Insoumise, je pense que ceux qui ont été les plus grands contributeurs en termes de co-écriture sont plutôt des acteurs issus de la société civile engagés à gauche.
Pour En Marche, je ne pense pas qu'il y ait eu un élan massif des jeunes pour ce projet. De manière générale, le mouvement a été moins actif sur internet que les autres formations politiques. Lorsque que l'on s'intéresse au nombre de « hashtag » publiés en faveur de Macron, ces derniers n'étaient pas les plus partagés. Cela se comprend car cette formation est jeune. Elle a compté beaucoup de sympathisants déclarés mais peu de militants aguerris et dévoués.
Ces dispositifs de co-production du projet ont d'abord pour but d'en faire la publicité. Au travers d'eux s'exprime une démarche d'ouverture envers les citoyens. Mais il faudrait voir le détail de ce qui a été proposé à la base par le parti et de ce qui a été effectivement repris par les citoyens. Ce qui est devenu impératif, c'est de dire que le programme est co-produit. C'est une politique d'affichage. 

 

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