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Par Julien Dezécot
La COP26 s’ouvre à Glasgow en ce mois de novembre. Malgré quelques avancées proclamées lors des réunions de préparation cet
automne, avec notamment l’Inde et la Chine, une majorité de pays tarde toujours à présenter des plans climat ambitieux. Objectif collectif : tenir les engagements pris à Paris en 2015 pour espérer, peut-être, ne pas dépasser la hausse moyenne d’1,5°C à l’échelle planétaire. En limitant drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Pour mémoire, ne pas dépasser ce seuil « fatidique » serait la seule option pour ne pas assister à un emballement climatique, dont les conséquences ont été largement détaillées par les scientifiques dans le dernier rapport du Giec de septembre dernier : intensification des phénomènes climatiques extrêmes, hausse du mercure certes, mais également du niveau de la mer...
Comme le souligne dans un dernier espoir le climatologue de renom Jean Jouzel, que notre revue aura le plaisir de recevoir lors de notre prochaine émission en ligne le 18 novembre, « cette ligne de crête sera très difficile à tenir au regard du délai court dont nous disposons, mais ce n’est pas impossible... » Au pied du mur, on saute ? Voilà la question à laquelle devront répondre les dirigeants face à l’agora.
Dans ce contexte incertain et angoissant, de plus en plus de citoyennes et citoyens se retrouvent en situation d’éco-anxiété : une déprime d’envergure internationale liée à la dégradation continue de notre environnement. Dans cette édition de fi n d’année, nous avons voulu explorer cette pathologie désormais reconnue pour chercher à comprendre comment la dépasser.
Au-delà du risque climatique majeur et des migrations qui s’ensuivront, l’enjeu de ces négociations mondiales est aussi, et surtout, celui de la paix mondiale. Car qui peut croire qu’une nation dont l’agriculture sera totalement remise en question (et donc ses rendements) par le changement climatique, ne sera pas tentée d’annexer son voisin pour nourrir sa population ? En filigrane de l’enjeu climatique se joue indéniablement celui de la paix mondiale.
