[DOSSIER - Leur monde d'après] Gouvernance : trois enjeux révélés par la crise

Publié le ven 10/07/2020 - 13:00

Devant l’IHU Méditerranée du professeur Didier Raoult le 30 mars (crédit Clara Martot)

Par Clara Martot

Dans le monde d’après, les rapports de force ne seront plus tout à fait les mêmes. Passage en revue de trois enjeux du futur.

L’État face aux experts

Le 27 mai, le gouvernement décide, sur recommandation du Haut Conseil de la santé publique, de suspendre le traitement à l’hydroxychloroquine. À l’inverse, ce même gouvernement est allé outre une autre recommandation : celle du Conseil scientifique concernant les écoles. Créé spécialement pour lutter contre la pandémie, cet organisme préconisait une réouverture en septembre. La nouveauté est là : désormais, la parole des scientifiques est relayée quotidiennement dans les médias. Ce qui donne l’occasion aux citoyens de suivre en direct ces controverses.

 

L’État face aux citoyens

Le 13 mai, la consultation lancée par 66 parlementaires du centre et de la gauche baptisée « Le Jour d’après » communique ses résultats. Les 26 000 citoyens qui y ont participé devaient choisir entre 50 propositions. Parmi les plus populaires : mise en place d’un revenu universel, valorisation des « métiers essentiels », plafonnement des hauts salaires. Mêmes tendances du côté de la consultation organisée par plusieurs ONG sur la plate-forme make.org. À la question « Comment organiser le monde d’après ? », les 165 000 votants ont tranché : « mieux considérer les métiers essentiels »et « donner plus de moyens aux hôpitaux »!

 

L’État face aux libertés individuelles

Le 27 mai, l’Assemblée nationale a approuvé la mise en place de Stop-Covid, l’application destinée à détecter les « cas contacts ». Malgré le feu vert de la Cnil, la mesure inquiète les militants des libertés individuelles, notamment ceux de l’association La Quadrature du Net. Le Conseil de l’Ordre des médecins s’inquiète également de la mise en place de « fichiers des malades ». Dans un communiqué, il demande au gouvernement de « garantir que les médecins n’aient en aucun cas à transmettre de données médicales à une plateforme. »          

Plus d’infos : www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35667-obsoco.pdf

 

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