[ CONFINEMENT ] Son impact sur l'air des grandes villes du sud-est de la France

Publié le mar 31/03/2020 - 17:41

AtmoSud a analysé l’impact des premiers jours de confinement sur 6 grandes villes (Aix-en-Provence, Avignon, Gap, Marseille, Nice et Toulon) en comparant les données mesurées depuis le confinement jusqu’au 25 mars, à celles habituellement enregistrées. Que faut-il retenir ?

Une baisse significative des concentrations d’oxydes d’azote sur l’ensemble de la région Sud et sur les 6 villes comparées

Après plusieurs jours de confinement et une baisse importante du trafic routier, les concentrations d’oxydes d’azote et des traceurs du trafic routier ont considérablement diminué dans chacune des villes de la région. Cette baisse de la pollution liée au trafic automobile est drastique près des grands axes mais moins notable sur les zones de fond urbain.

La différence est plus importante dans les villes où le trafic routier est habituellement plus dense. Les pourcentages des villes comme Avignon et Toulon sont ainsi plus faibles que ceux des villes comme Nice ou Marseille en raison de leurs axes moins fréquemment encombrés.

A titre d’exemple, la baisse des concentrations en oxydes d’azote est significative sur la L2 à Marseille et sur la Promenade des Anglais à Nice; notamment depuis la fermeture de la Promenade. Le graphique ci-dessous présente les concentrations moyennes journalières en oxydes d'azote avant et après mise en place du confinement :

Si les concentrations en dioxyde d’azote issues du trafic routier ont baissé, la tendance sur les particules est moins marquée, notamment car elles représentent des polluants atmosphériques émises par de nombreuses sources.

Des particules en hausse sur les 6 villes observées

Les concentrations de particules issues du trafic routier ont certes baissé, mais les concentrations de particules émises par les autres secteurs d’activité (le chauffage, au bois notamment ; les activités agricoles et industrielles) ont quant à elles augmenté.

Ces particules directement émises par diverses sources s’accompagnement par ailleurs de particules secondaires formées par l’arrivée de conditions printanières associant une hausse des températures, de l’ensoleillement et peu de vent.

L’on constate sur les 6 plus grandes villes de la région que les particules émises par la combustion du bois augmentent significativement. Le confinement oblige en effet les populations à passer davantage de temps chez eux et à se chauffer. Par ailleurs, les résidents en profitent pour brûler des déchets végétaux dans leurs jardins (bien qu’interdit). Les particules du chauffage et du brûlage de bois ont remplacé celles émises par le trafic routier.

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