Dans un rapport publié ce 1er octobre, la Cour des comptes critique sévèrement le fonctionnement des chambres d’agriculture, financées aux trois quarts par de l’argent public. Elle dénonce des irrégularités récurrentes : absentéisme des élus entraînant des décisions illégales, subventions indues à des syndicats, prises de participation hors du champ légal. Les magistrats pointent aussi une gouvernance dominée par un syndicalisme majoritaire, au détriment du pluralisme.
Surtout, la Cour regrette le manque d’implication dans la transition agroécologique. Alors que le réseau s’était engagé à accompagner 40 000 exploitations vers le bio d’ici 2025, l’approche reste « réservée et procyclique », trop dépendante des marchés et variable selon les régions. L’institution alerte enfin sur l’opacité financière : près de 300 millions d’euros de taxes affectées chaque année ne sont pas toujours retracés clairement. Pour la Cour, il y a urgence à réorienter ces établissements vers l’intérêt général et la transition écologique.