Frédéric Vanpoulle est ingénieur agronome et agriculteur. Ce militant engagé dans les transitions écologiques vit à Guichen, en Bretagne. Il est également co-président de l’association Culture bio et co-fondateur du salon Ille et bio.
Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans les transitions écologiques, humaines et économiques ?
Mes parents étaient concernés par l’écologie. Les livres de René Dumont, agronome français, trainaient sur la table familiale. Mon engagement s’est basé sur l’alimentation. A défaut d’exercer mon service militaire, je suis devenu objecteur de conscience pendant deux ans. Engagé dans une association pour un développement international d’agriculture solidaire, je suis devenu syndicaliste, puis arboriculteur en pommes bio.
Quels sont vos engagements aujourd’hui ?
Je suis co-président du salon Ille et bio et espère être remplacé pour qu’il y ait du sang neuf. Je resterai toujours impliqué. Aujourd’hui, mon nouvel objectif est de diversifier ma production sur mon terrain personnel. Ne plus travailler seul. Aller plus loin que le bio et le développement durable qui ont fait leur temps, vers une réelle transition écologique et sociale. Nous disposons déjà d’une maison hospitalière, afin d’accueillir des groupes. Mon concept est plus offensif. Il est basé sur la coopération et la communication avec la nature.
Quels rôles peuvent jouer la société civile et la culture dans ces transitions ?
Il y a trois sphères d’activités principales. Sociale, l’économie qui répond aux besoins des individus. Politique, avec le vivre ensemble. Et la culture, nos mentalités, nos valeurs, nos compétences et libertés. La fraternité doit être la valeur principale. Nous travaillons pour les autres au sein de l’économie. Je ne cultive pas de pommes pour moi. La société a encore une mentalité autarcique. La culture nous connecte à nous-même, aux autres et à la nature.
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