Triballat : une belle histoire de chanvre

Publié le jeu 26/04/2018 - 18:29

Triballat Noyal inaugurait le 13 avril dernier le premier bâtiment tertiaire de grande superficie en béton de chanvre.

C'est depuis Noyal sur Vilaine, à quelques encablures de Rennes, que la société Triballat encourage la consommation de produits sains à travers ses marques (Sojasun, Vrai, Sojade...). Elle lançait dès 2014 une gamme à base de chanvre, culture historique en Ille et Vilaine, avec Sojade So Chanvre. L'entreprise pousse un peu plus loin la démarche avec un nouveau bâtiment destiné à accueillir ses services informatiques et RSE, construit en matériaux biosourcés, dont du chanvre issu de la filière locale.

Ce bâtiment de 1 000 m2 est réalisé à partir de panneaux préfabriqués composés de bois pour l’ossature et de béton de chanvre en remplissage, panneaux réalisés et posés par l'entreprise de Bédée LB Eco Habitat, pour un temps de pose record. Une première sur une structure de cette taille et des coûts optimisés grâce à cette pré-fabrication. Triballat s'est adjoint, pour la conception, les services d'un jeune ingénieur architecte passionné, Quentin Pichon, de l'agence nantaise CAN-ia.

 

Passif et bioclimatique 

Le bâtiment qui vise un fonctionnement en passif, comprend tous les avantages d'une structure bioclimatique : impact environnemental faible, confort sanitaire pour les ouvriers et les usagers, confort acoustique et thermique et qualité de l'air intérieur. Isolés par des vitres triple vitrage, ces bureaux seront chauffés par l'apport électrique d'une centrale photovoltaïque posée en toiture, en auto-consommation. Le béton de chanvre, qui absorbe 95% des variations de températures et régule l'humidité, servira de climatisation naturelle. Des brises soleil sont intégrés au bâtiment pour protéger les usagers de la chaleur estivale. Finitions intérieures en enduit chaux/chanvre permettant de limiter les phénomènes de réverbération et peintures intérieures fabriquées en Bretagne sur la base d'algues et résines végétales.

Triballat Noyal prouve aussi ici que la comparaison, à résistance thermique équivalente, entre bâtiment biosourcé et traditionnel, même de grande superficie, n'est pas en défaveur de la solution écologique, avec un écart de coût tout à fait marginal (l'étude effectuée abouti à un écart de 1,1%).

Témoignage d'Olivier CLANCHIN, PDG de Triballat Noyal 

Plus d'infos : www.triballat.fr

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