Publié en octobre 2025, le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), autorité publique de référence en matière de risques sanitaires, révèle que le TFA est détecté dans 92 % des eaux brutes analysées en France. Issu à la fois d’activités industrielles et de la dégradation de nombreux pesticides et gaz fluorés, ce polluant se distingue par sa très fuerte mobilité et son extrême persistance dans l’environnement. Une fois dans les nappes, il y reste durablement, sans solution technique simple pour l’éliminer. Et pour couronner le tout : il est absent des seuils réglementaires européens et échappe encore largement aux radars de la réglementation.
Face à ce contaminant invisible, associations et scientifiques alertent : le TFA s’accumule, sans cadre réglementaire clair, pendant que ses sources continuent de se multiplier. L’Anses recommande de renforcer sans attendre la surveillance de ce polluant, d’engager une trajectoire de réduction de sa présence dans l’eau potable et d’agir à la source sur les usages industriels et agricoles. Autant d’urgences pour éviter que ce composé ne devienne une bombe à retardement chimique dans les ressources en eau, déjà soumise à de nombreuses pressions.
