L’association des Shifters Languedoc Roussillon a évalué l’empreinte carbone du CONIM (construction et utilisation) sur la base de ses expériences portant sur des travaux similaires menés sur les contournements d’Avignon, du nord ouest de Montpellier, ainsi que le projet de desserte du Haut Vallespir dans les Pyrénées Orientales. Ces études sont produites selon des méthodes issues des préconisations de l’ADEME, du CEREMA et à partir d’expertises internes à l’association.
Ainsi, après analyse, l’impact climatique du CONIM se résume à :
● 120 000 tonnes eq CO2 pour la phase de construction des infrastructures
● 500 000 tonnes eq CO2 sur la durée de vie de l’ouvrage (2028-2070) Ces résultats sont sensiblement supérieurs à ceux apportés par l’enquête publique qui compte des erreurs manifestes et des oublis. Ainsi, ce projet représente de l’ordre de 20% de l’objectif de Nîmes Métropole pour les émissions de gaz à effet de serre de tout son territoire, à l’horizon 2030 ! Les Shifters notent également que :
● Le projet apparaît en non conformité par rapport à l’objectif national de décarbonation induit par la décision de neutralité carbone en 2050, et n’est pas en cohérence avec les objectifs de Nîmes métropole vis à vis de la lutte contre le réchauffement climatique,
● Le projet est en contradiction avec les politiques publiques de mobilité qui doivent, par obligation règlementaire, développer des usages alternatifs à la voiture, ● Le projet est en contradiction avec les politiques publiques d’urbanisme et d’aménagement en donnant un mauvais exemple pour la recherche d’une moindre consommation d’espaces naturels et la préservation de la biodiversité,
● Le projet rend plus vulnérable le territoire aux futures crises énergétiques, en augmentant sa dépendance aux énergies fossiles.
En conclusion, le projet de Contournement Ouest de Nîmes, tel qu’il ressort du dossier d’enquête publique, n’est pas adapté au monde à venir.
« A l’heure de la planification écologique, on ne peut pas faire comme avant » précisait Clément Beaune, Ministre des Transports, en septembre dernier. Une réflexion est d’ailleurs en cours au sein du Gouvernement pour arrêter des projets routiers et autoroutiers.
L’analyse menée par les Shifters du Languedoc-Roussillon montre qu’un arrêt du projet du CONIM est nécessaire au regard des enjeux climatiques.