Par le Le Collectif Canéjan en Transition
Le Collectif Canéjan en Transition qui œuvre depuis six ans pour que la commune s’inscrive dans une démarche de transition écologique, économique et sociale, a découvert avec stupéfaction, qu’un permis de construire avait été accordé à la SCI PAOLA pour la construction, sur le site du Courneau à Canéjan, d’une piscine à vagues de 20.000 m3, composée de deux bassins pour une superficie totale de 13.000 m2, sur une emprise de 3 ha et demi. Ce surf-park serait le premier en France puisque six projets similaires ont déjà été rejetés dans notre pays (le dernier il y a peu de temps à Castets dans les Landes).
Devant ce projet contre-nature (la commune se prétend en transition), aberrant (l’océan est à une cinquantaine de kilomètres) et anachronique (à une période où l’eau devient une valeur précieuse), les associations Surfrider Foundation Europe et France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine ont déposé un recours gracieux au permis de construire.
Nous nous associons à cette protestation, constatant que le projet est loin de répondre à certaines questions de fond.
En particulier l’évaluation de la consommation d’eau sur une année est au mieux sous-évaluée (au vu des exemples européens existants) au pire complètement occultée. Correspondant au moins à l’équivalent de 60 piscines olympiques, elle peut être évaluée au minimum à la moitié de la consommation annuelle totale des Canéjanais, sans tenir compte d’éventuelles vidanges totales qui s’imposeraient dans l’année (4 ont été nécessaires l’an dernier à Alaia bay, le surf-park suisse). Ce qui, dans tous les cas, dépasserait le « droit à l’eau » actuel de la commune.
Le recours à l’eau de pluie est évoqué mais sans étude actuelle sérieuse et de toutes façons, en dehors même du fait que cette préhension serait un accaparement privé d’une ressource naturelle, il serait très largementinsuffisant.
Les conditions de traitement de l’eau ne sont pas assurées ni en amont : le dossier parle indifféremment d’eau de qualité « activités nautiques » ou d’ « eau de baignade », ce qui n’est pas du tout la même chose ; ni en aval où les rejets ne sont pas évalués et la station de traitement utilisée serait largement sous-dimensionnée en cas de vidange. Et l’Eau Bourde, située à 250 m, considérée - dans le dossier de demande - comme déjà polluée (les valeurs de la station de Bègles étant prises comme références, la qualité de l’eau étant bien meilleure à Canéjan !), sera finalement l’exutoire de tous les rejets.
Ceci, sans tenir compte de la consommation d’énergie nécessaire pour générer des vagues de 1 m 80 de hauteur à un moment où là aussi des économies sont réclamées à tout un chacun…
C’est pourquoi, le Collectif Canéjan en Transition demande le retrait de ce projet auquel s’opposent déjà de nombreuses associations, outre celles ayant déposé le recours gracieux : la SEPANSO Gironde, Synapse Crew Europe, et toutes les associations déjà opposées au projet de Castets - Amis de la Terre 40, Attac Landes Côte Sud, Collectif des Associations de Défense de l'Environnement du Pays-Basque et du sud des Landes (CADE), Collectif Landes Urgence Climat et Environnement, Collectif des Surfers du Born, Collectif des Surfeurs Landais, Landes Environnement Attitude (LEA), Urgence Climat Landes -.
Pour en savoir plus et signer la pétition
