L’heure des prédateurs a sonné.
Pendant que les dirigeants du monde signent la démolition de notre avenir climatique à la COP30 au Brésil, les lobbies pétroliers et les multinationales sont passés à l’attaque en Europe. Ursula von der Leyen a offert sur un plateau la tête de l’Union européenne à Donald Trump : à son initiative, l’anéantissement de nos droits sociaux et de nos objectifs climatiques a commencé.
Donald Trump, le Qatar, TotalEnergies, ExxonMobil, Siemens… Ce seront les maîtres incontestés de l’Europe sans notre mobilisation massive.
Les lobbies industriels et les plus gros producteurs d’énergies fossiles du monde se sont alliés pour mettre l’Europe sous leur coupe et anéantir nos droits sociaux ainsi que nos objectifs climatiques. Le 13 novembre, ils ont donné leur premier coup de bélier victorieux contre la construction démocratique européenne en faisant voler en éclat la seule loi qui nous permettait d’obliger les multinationales d’arrêter d’exploiter les enfants et les travailleurs forcés, de saccager la nature et de respecter l’accord de Paris sur le climat : la loi sur le devoir de vigilance des entreprises.
La droite et l’extrême droite européennes ont passé un accord secret pour mettre en œuvre le programme des multinationales : une dérégulation agressive des droits qui nous protègent en tant que citoyens, travailleurs et PME, et le rétablissement de leurs privilèges.
Le vote du 13 novembre au Parlement européen a révélé leur alliance terrible mais elle a été accueillie par le silence assourdissant des médias, désormais possédés en majorité par des milliardaires qui se réjouissent de l’impunité totale dont leurs empires bénéficieront si la démolition du devoir de vigilance des entreprises est confirmée.
Ce qui est en train de se produire à Bruxelles est d’une gravité inédite. Non seulement nos droits sont attaqués comme jamais, mais ils le sont par des forces fascistes qui visent à détruire nos démocraties.
Pour satisfaire les multinationales, la droite conservatrice a fait sauter tous les interdits moraux en s’alliant avec les ennemis de la démocratie. La droite a pulvérisé le cordon sanitaire et montré qu’elle était soluble dans le fascisme. Les profits d’abord, les vies et la démocratie après.
Cette dystopie n’est pas un scénario d’anticipation. C’est une nouvelle réalité en devenir, celle des « Omnibus », ces véhicules législatifs qui permettent d’effacer en un trait de plume toute la construction démocratique des règles européennes permettant de protéger la santé des citoyens, la nature, le climat et nos économies.
C’est une course contre la montre. Les institutions européennes prévoient d’adopter définitivement le premier « Omnibus » de dérégulation de nos normes au plus tard le 8 décembre.
Comprenez bien : il ne s’agit pas uniquement de sauver les lois européennes qui contraignent des multinationales aussi scélérates que Shein qui envahit nos marchés de produits éphémères fabriqués par des esclaves ouïghours, il s’agit de refuser globalement l’agenda de dérégulation imposé par une droite et une extrême droite au service des puissances étrangères et des lobbies des énergies fossiles, des prédateurs sans foi ni loi qui s’enrichissent du chaos climatique et du déclin démocratique, et qui plaident ouvertement pour l’abrogation du devoir de vigilance des entreprises, à l’instar de TotalEnergies, ExxonMobil, Siemens, le Qatar ou l’administration Trump, dans des courriers rendus publics.
Nous n’avons pas droit à l’erreur. Ce qui nous fait face, c’est un voyage à sens unique, car on ne « revient » pas de l’effondrement climatique et on ne « revient » pas plus de la bascule fasciste.
L’enjeu est double : maintenir le devoir de vigilance des entreprises et refuser que les États de l’UE valident la bascule fasciste du Parlement européen et l’axe droite-extrême droite qui en a pris le contrôle.
Ce qui est en train de se produire est véritablement historique. Toute référence aux moments de bascule qui ont eu lieu dans les années 1930 en Europe est permise.
Demandons aux États membres, en particulier à la France, l’Allemagne et l’Espagne, et aux rapporteurs parlementaires de « l’Omnibus I » de :
• Tenir les digues contre les fascistes et les puissances étrangères
• Mettre fin à l’impunité des multinationales en restaurant leur responsabilité civile devant les tribunaux
• Restaurer leur obligation de respecter l’accord de Paris sur le climat en mettant en œuvre des « plans de transition climatique ».
Merci de signer et de relayer massivement.
Crédits photo : Fred Guerdin / European Union, 2025 / EC - Audiovisual Service
Lien vers la pétition : Non à une Europe fasciste soumise à Trump et aux lobbies pétroliers !
