[THEMA] La consommation responsable dès la cantine, levier majeur pour la prise en compte du bien-être animal

Publié le mer 19/04/2023 - 12:00

par Welfarm

Consommer responsable, c’est prendre en compte le bien-être animal. Grâce à des certifications et labels, les produits carnés sont référencés selon le traitement appliqué aux animaux dans les élevages, les transports et les abattoirs. La commande publique doit s’en emparer et faire les bons choix.

Comment repérer les aliments produits dans des conditions respectueuses du bien-être des animaux ? Les labels et autres signes de qualité se multiplient, rendant parfois compliquée la lecture des critères de bien-être animal dans leur cahier des charges, pour ceux qui en intègrent. Par exemple, un poulet label Rouge aura bénéficié d’un accès au plein air, là où un porc également labellisé label Rouge aura été élevé en bâtiment. Si l’on veut orienter son achat vers du porc issu d’un élevage plein air, il sera alors recommandé de choisir un label Rouge dit « fermier », par exemple.

Pour l’association Welfarm, valoriser les meilleures pratiques agroalimentaires constitue un levier majeur pour faire progresser le bien-être animal, aux dépens de l’élevage intensif. Et ceci au niveau individuel et dans la commande publique pour la restauration collective.

Ainsi, conformément à la loi EGAlim, les décisionnaires de la restauration collective doivent intégrer à leur commande publique au moins 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques. Alors que la demande sociétale pour un plus grand respect du bien-être animal est croissante, l’opportunité d’intégrer ce critère de sélection dans sa commande publique répond non seulement à cette demande, mais aide également à atteindre les objectifs de la loi EGAlim, puisque la production de viande biologique est, de manière générale, synonyme d’une plus grande considération du bien-être animal dans les processus.

Pour aider les acteurs de la restauration collective dans ce travail, l’association Welfarm propose donc sa démarche ETICA : un accompagnement gratuit reposant sur un diagnostic des approvisionnements des produits d’origine animale (viande, œufs, etc.) au vu des exigences du bien-être animal. Cette démarche est également compatible avec les initiatives en faveur des menus végétariens hebdomadaires, tout en étant à même de valoriser les éleveurs et éleveuses qui ont fait le choix des meilleures pratiques.

Déjà en place dans les villes de Poitiers et de Mouans-Sartoux, la démarche ETICA est disponible pour tous les décisionnaires de la restauration collective de France. Pour retrouver des ressources gratuites en ligne et contacter l’association, rendez-vous sur https://appro-etica.fr/.

Extrait de la charte ETICA :

Le signataire s’oblige à :

- répondre à l’obligation fixée par la loi d’atteindre un taux d’au moins 50% de produits de qualité et durables dans les repas servis, en privilégiant pour les produits d’origine animale des signes de qualité qui garantissent le bien-être des animaux, en accord avec les outils d’aide à la décision fournis par l’association Welfarm.

- privilégier dans ses commandes les produits qui permettent d’assurer un accès au plein air aux animaux et leur évitent de subir des mutilations.

- remplacer, chaque fois que possible, le recours aux œufs (y compris, les ovoproduits) issus de poules élevées en cages par des œufs issus de poules élevées en agriculture biologique (code 0) ou en plein air (code 1) ; à défaut, privilégier le recours aux œufs de poules élevées au sol avec jardin d’hiver (code 2 mieux-être animal).

- pour les volailles, privilégier dans ses commandes les produits issus de souches d’animaux à croissance lente ou intermédiaire.

- contacter l’association Welfarm une fois les offres reçues de la part de leurs potentiels fournisseurs, pour qu’elle puisse le conseiller dans la sélection des produits.


Que fait Welfarm ?

L’ONG française Welfarm œuvre pour l’amélioration des conditions d’élevage, transport et abattage des animaux d’élevage depuis près de 30 ans. L'une de ses missions est de sensibiliser le grand public au bien-être des animaux d’élevage. Elle intervient également auprès des professionnels et des acteurs institutionnels pour faire évoluer les pratiques et la législation dans un sens favorable à une meilleure prise en compte du bien-être animal, notamment dans la restauration collective.

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