À Landunvez, petit village du Nord Finistère, entre embruns marins et cidre brut, la méga-porcherie Avel vor prévoit de s’étendre. Un plan contre lequel se positionne le collectif « Stoppons l’extension » (dont fait partie l'association Eau et Rivières de Bretagne) qui s’inquiète de l’impact environnemental, en plus des questions que pose un tel projet sur le droit animal.
Cette ferme-usine spécialisée dans l’élevage porcin, qui élève en permanence 12 000 porcs (autrement dit, un ratio de huit cochons par habitant), est déjà mise en cause dans des cas importants de pollutions de l’eau. Dans son enquête, le média Splann ! précise que Philippe Bizien, le propriétaire de la porcherie « déclare émettre chaque année 33,3 à 41,0 tonnes d’ammoniac, un gaz irritant à l’origine de la formation de particules fines ». « C’est énorme », réagit le collectif (composé de quatre associations de défense environnementale) dans son appel aux dons et à la mobilisation. De l’argent qui servira à rémunérer des professionnels experts, spécialistes et juristes. En tout, le collectif espère obtenir 14 000 euros pour entre autres financer la saisie du juge administratif, la poursuite de l’affaire sur le plan pénal et l’organisation d’événements pour faire connaître le collectif.
Les questions de l’élevage intensif est au coeur du dernier numéro de Sans transition ! : Renouer avec l'animal.
