Une étude française inédite, menée par l’équipe de la professeure Carole Mathelin à l’Institut de cancérologie Strasbourg Europe (ICANS), suggère un lien entre l’exposition à certains pesticides, métaux et substances de la famille des PFAS (« polluants éternels ») — et la survenue du cancer du sein. Cette recherche porte sur 931 patientes atteintes du cancer et opérées entre 2000 et 2024. Les résultats montrent que les concentrations de ces molécules dans les tumeurs étaient systématiquement plus élevées que dans les tissus bénins. Ainsi, les PFAS ont été détectés chez 96 % des patientes. Cette étude renforce l’idée que la prévention des cancers passe également par la réduction des expositions chimiques, au-delà des conseils habituels (activité physique, dépistage, alimentation). Elle plaide pour un renforcement des politiques de contrôle des pesticides et des PFAS, plus de transparence dans les usages et une stratégie de substitution vers des alternatives moins nocives.
Plus d'infos : Cancer du sein : les tumeurs de 1 000 femmes passées au crible | Savoirs - Le quotidien de l’Université de Strasbourg
