DES « POTES » PRÉPARENT L'OUVERTURE D'UN SUPERMARCHÉ COOPÉRATIF À RENNES

Publié le jeu 22/06/2017 - 16:20

Dans le dernier numéro de Sans Transition !, un dossier entier est consacré aux supermarchés coopératifs. Nous y évoquons notamment le projet rennais « Breizh’i Potes ». Ce collectif a entamé une réflexion sur la création d'une épicerie test qui pourrait voir le jour l’an prochain. L’ouverture d'un supermarché est, elle, prévue pour 2019.

Nora Duval, à l’origine du projet Breizhi'Potes, imagine déjà les plannings de répartition du travail à gérer, entre les adhérents du futur supermarché coopératif. Mais le moment n'est pas encore venu. « Il faut d'abord que nous réunissions assez de membres », explique-t-elle.

1500 clients, employés et propriétaires

Car l’ouverture du commerce est prévue pour 2019. « Assez de membres », cela correspond à 1500, le nombre de personnes nécessaires pour faire tourner la boutique, à raison de trois heures d'investissement mensuelles par personne. Car, dans un supermarché coopératif, les clients sont à la fois les propriétaires du magasin (via l'achat de parts de la société coopérative qui, à terme, doit porter le projet), et ceux qui le font fonctionner. C’est à cette condition que les produits peuvent être de « 10 à 40 % moins chers, et de meilleure qualité », selon Nora Duval. « En ce moment, notre groupe « achat » réfléchit à la charte du magasin. Nous voulons des produits sains, qui ont du goût, et nous désirons valoriser les producteurs locaux », précise la cofondatrice du collectif.

Une épicerie test dans les cartons

En attendant l’ouverture du magasin, la communauté Breizh’i Potes pense, comme d’autres supermarchés coopératifs en préfiguration en France (La Chouette Coop à Toulouse, La Cagette à Montpellier...), ouvrir prochainement (début 2018 ?) une épicerie test. Mais il faut pour cela trouver un local, et, surtout, que l'idée soit adoptée en Assemblée générale. Car Breizh'hi Potes est avant tout un projet citoyen et participatif.

Alors, comment  attirer de nouveaux adhérents ? « Nous faisons beaucoup de réunions publiques dans les bars. En 6 mois, nous avons réussi à susciter un vrai engouement et nous avons réuni 150 personnes. », indique la jeune femme de 29 ans. De quoi, à l'avenir, créer du lien social tout en faisant ses courses !

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