[RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE] Selon le GIEC, nous pouvons encore éviter le pire

Publié le lun 20/03/2023 - 16:28

Le très attendu rapport de synthèse du GIEC vient de paraître aujourd’hui lundi 20 mars 2023, aboutissant un cycle de rédaction de 6 rapports d’une centaine de pages chacun depuis 2015. 

Le Groupe d’experts intergouvernemental qui alerte sur l’évolution du climat depuis plus de 30 ans affirme « qu’une fenêtre d’opportunité pour garantir un avenir vivable et durable pour tous » existe. Mais elle « se ferme rapidement ».  

42% des gaz à effet de serre émis depuis 1850 l’ont été depuis 1990, accélérant plus que jamais le réchauffement climatique. La responsabilité humaine de cette situation est « sans équivoque » selon le GIEC qui regroupe des milliers d’études déjà parues.

Sans surprise, les actions des gouvernements successifs ont été insuffisantes. Le rythme d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est croissant, atteignant la concentration « la plus élevée depuis au moins 2 millions d’années dans l’atmosphère ». La température moyenne sur Terre est de +1,1°C par rapport à la période entre 1850 et 1900. Le niveau de la mer a augmenté de 20 cm entre 1901 et 2018.

Les évènements météorologiques extrêmes qui se sont multipliés dans le Monde ces dernières années sont les conséquences directes du changement climatique. Ces évènements vont s’intensifier. 

Le groupe d’experts considère que les projets actuels ne permettront pas de s’attaquer à cet enjeu vital et mondial. Au contraire, l’écart persistant entre les engagements et leur mise en œuvre conduira l’humanité vers un réchauffement de 3,2°C en 2100. Chaque fraction de degré entrainant « des vagues de chaleur plus intenses, des précipitations plus abondantes et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes ».

Des évènements extrêmes qui se produisaient auparavant une fois tous les ans pourraient se produire chaque année d’ici la fin du siècle. Des prévisions plus que réalistes alors qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’une catastrophe naturelle soit annoncée dans les médias.
Pour exemple, le GIEC considère que l’élévation du niveau de la mer est « inévitable », pouvant atteindre 2 à 6 mètres supplémentaires. « Les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental disparaîtront presque complètement ». Plus de 70% des coraux du pacifiques nord disparaitront, voire la totalité si la hausse est de 2°C. En méditerranée, la période sèche qui dure actuellement une quarantaine de jours pourrait augmenter de 50%. 
De plus, toujours selon les études rassemblées par le GIEC, les communautés qui subissent le plus ces conséquences extrêmes sont aussi les moins responsables et les plus vulnérables : « les peuples indigènes, les petits producteurs alimentaires et les ménages à faibles revenus ». 

Afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, la seule solution est de réduire les émissions de CO2 de 48% d’ici 2030. Un effort qui nécessite un renversement urgent et radical de nos modèles de production sur toute la planète. Sans quoi, l’avenir vivable et durable pour tous semble nous échapper. 

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