En quoi les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) participent-elles à la dynamique autour de ce qui est désormais qualifié d'économie circulaire ?
Denis Philippe : L’économie circulaire propose un modèle économique innovant. L’objectif : produire durablement des biens et services, en limitant la consommation et le gaspillage de ressources (matières premières, eau, énergie), ainsi que la production des déchets. Notre mouvement d’entreprises se préoccupe depuis toujours de sa contribution à la transformation sociale. A l’avenir, l’enjeu d’une transition écologique et sociale s’impose, vers un modèle de développement durable. Certes, les nombreuses initiatives de nos entreprises y participent d’ores et déjà. Mais je constate que nous n’avons pas assez communiqué sur cet axe, qui affirme notre capacité d’entrepreneurs responsables de premier plan, en faisant circuler la richesse localement.
Pour Nicolas Hulot : « L’économie circulaire se place au coeur de la transition énergétique. Nous devons arrêter ce procédé infernal qui amène à épuiser nos ressources ». Comment l’ESS peut-elle apporter sa pierre à cet édifice ?
DP : Nous sommes en train de mobiliser les 300 entreprises de l’ESS adhérentes de la Chambre régionale, afi n de co-construire avec l’ensemble des acteurs - associations, coopératives, mutuelles, fondations, - des réponses collectives aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques que porte l’économie circulaire. Recyclage des déchets, lutte contre le gaspillage alimentaire, valorisation de la biomasse…, sont autant de directions vers lesquelles nous pouvons apporter notre expertise et nos solutions, pour proposer des emplois et des réalisations locales. Les entreprises de l’ESS contribuent à fournir à l’action politique des voies à suivre et des expériences réussies, afin d’avancer vers la transition écologique. Le plus souvent, elles sont par ailleurs pionnières en matière d’innovations radicales. C’est là l’enjeu du travail que nous engageons avec nos partenaires.