Le numérique au service de la qualité de l'air

Publié le mar 18/10/2016 - 19:14

À Marseille, Air Paca, l'association chargée des mesures de la qualité de l'air dans le sud-est de la France, veut mettre le numérique au service de la qualité de l'air. Les innovations de demain commencent dans son FabLab.

 

Des bijoux qui clignotent. Une cravate lumineuse qui passe du vert au rouge. Rien à voir avec la mode, ce sont des outils de prévention inventés par l'équipe du FabLab d'Air Paca, à Marseille. Les leds de ces habits connectés changent de couleur en fonction de la qualité de l'air. Connectés à une application et géolocalisés, les utilisateurs peuvent indiquer leurs activités : « S'ils font du sport et que la qualité de l'air est mauvaise, ils reçoivent une notification leur conseillant d'attendre que le pic soit passé », explique Jonathan Baudin, cofondateur du FabLab. Comme tout « laboratoire de fabrication », il met à disposition des inventeurs une série d'outils numériques, ainsi qu'une imprimante 3D. Baptisé « a LAB in the Air », c'est le premier à être dédié à la qualité de l'air en France.

Modéliser la pollution

Jonathan est en train de mettre au point une maquette en légo. L'objectif : modéliser la pollution dans une rue. Si cette invention est destinée à de la prévention dans les écoles, le FabLab est avant tout au service des entreprises partenaires d'Air Paca. « Nous sommes le lien entre les marchés publics et les entreprises privées, explique Anne Berlanco, cofondatrice du Fab Lab. C'est un endroit convivial où nos partenaires viennent développer leurs projets. » Telle Aria Technologies, qui développe avec Air Paca un projet de modélisation de la pollution, après un accident industriel. Le Fab lab est aussi ouvert à « tous les jeunes qui voudraient travailler en mode start-up sur un projet mêlant numérique et qualité de l'air » ajoute Anne Berlan. Geekez, respirez !

 

« Associer nos compétences ! » - La parole à Dominique Robin, Directeur général d'Air Paca.


« En tant qu'association agréée par les pouvoirs publics pour la surveillance de la qualité de l'air, nous collectons avant tout des données. Mais comment les mettre au service du grand public ? Grâce au numérique, nous souhaitons introduire le réflexe « air » dans le quotidien. Pour cela, nous avons besoin d'associer nos compétences : Air Paca comme association pourvoyeuse de données, associée à des entreprises qui savent traiter ces données. Nous venons par exemple de signer un partenariat avec Tera, qui lancera son application d'information sur la qualité de l'air Breathe Up, le 22 novembre prochain. »

 

 

Article écrit par margaïd Quioc

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