En complément de l’indice ATMO, AtmoSud lance un indicateur ICAIR, qui permet de mieux adapter son activité heure par heure selon la pollution de l’air et la météo.
La qualité de l'air évolue tout au long de la journée avec l'intensité des sources de pollution (le trafic routier en journée, le chauffage au bois résidentiel en soirée...) et en fonction des conditions météorologiques. ICAIR est un indicateur cumulé de l’air qui, dans sa version horaire, permet d'adapter ses activités en fonction de l'évolution des polluants.
Il y a un an, AtmoSud lançait officiellement ICAIR. Ce nouvel indice informe grâce à une valeur unique et cumule les pollutions auxquelles nous sommes exposés. ICAIR se décline en différentes temporalités : ICAIRh, ICAIR24 et ICAIR365.
En fin d’année 2023, l’Agence Européenne pour l’Environnement a initié un groupe de travail regroupant l’ensemble des États membres pour faire évoluer l’indice européen. AtmoSud y participe sous la bannière de la Fédération Atmo France. L’Observatoire régional de la qualité de l’air en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur a présenté les réflexions et la méthodologie ICAIR avec l’ambition de le faire évoluer en profondeur sur ces nouvelles bases, un cumul des pollutions, plutôt qu’une approche majorante plus réductrice.
Une prise en compte du cumul d’exposition
ICAIR prend en compte les quatre principaux polluants réglementés (NO₂, O₃, PM2.5, PM10) avec une visualisation spatiale de 25 mètres sur toute la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce choix de considérer la somme des 4 polluants permet de bien évaluer l'exposition de chacun à la pollution et de calculer une valeur unique d’évaluation de la qualité de l’air.
Sur le schéma ci-dessus, les courbes d’ozone (O₃) (3), dioxyde d’azote (NO₂) (1) et de particules fines (PM10 et PM2.5) (2) représentent une journée fictive d'été. L’ozone est en général le niveau le plus haut, avec un niveau moins élevé en ville qu’en périphérie et campagne. Si l'on considère le seul polluant majoritaire, la ville pourrait paraître comme moins polluée que les zones périurbaines.
Avec ICAIRh, chaque concentration de polluant va être pris en compte dans l’évaluation du niveau final de qualité de l’air. Et en faisant une courbe qui cumule les trois pollutions, on se rend compte que les zones urbaines sont en réalité plus polluées que les zones périurbaines.
ICAIRh représente la "multi-exposition" des populations.
Il est disponible en deux versions :
- Horaire : avec une prévision sur 24 heures, c'est ICAIRh : il se base sur les seuils de l’indice européen
- Annuelle : pour une vision globale, c'est ICAIR365 : il se base sur les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé
La différence entre ICAIR et indice ATMO
L’indice ATMO propose une valeur pour l’ensemble d’une ville, pourtant, la pollution n’est pas homogène. ICAIR, dans sa forme générique, a une résolution spatiale de 25m, c’est-à-dire, des carrés de 25m de côté sur toute la région. Cette information montre mieux la distribution spatiale de la pollution, en particulier proche des sources et dans des lieux où la dispersion est faible, les rues étroites par exemple.
L’indice ATMO fournit une valeur pour l’ensemble de la journée, tandis que la pollution varie au cours du temps en fonction de la dynamiques des sources et de la météo, ICAIR dans sa forme horaire, ICAIRh, cartographie la pollution tout au long de la journée (de l’heure H à H+24h).
ICAIR est disponible pour le moment uniquement sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
