Du 10 au 21 novembre 2025, la ville amazonienne de Belém (Brésil) accueille la 30ᵉ Conférence des Parties (COP30), un rendez-vous crucial pour faire avancer la lutte contre le réchauffement. Avec, une fois n'est pas coutume, toujours la même question en toile de fond : cette conférence parviendra-t-elle enfin à transformer les promesses climatiques en décisions contraignantes ? Dès l’ouverture, António Guterres a rappelé l’ampleur du retard pris pour rester sous les +1,5 °C, dénonçant un « échec moral ». Le décor est planté : il ne s’agit plus de négocier des intentions, mais d’engager des États qui hésitent encore à sortir des énergies fossiles.
Les attentes sont fortes, notamment sur trois fronts : un financement massif et crédible de l’adaptation pour les pays les plus vulnérables, la mise en œuvre réelle des engagements de transition énergétique, et un accord clair sur la justice climatique. L’annonce d’un plan international dédié à la santé face aux impacts climatiques montre que des avancées sont possibles — mais elles restent insuffisantes tant que le cœur du problème, l’extraction fossile, n’est pas frontalement traité.
Au-delà des discours, cette COP sera jugée sur un critère simple : sa capacité à produire des décisions qui protègent effectivement les peuples et les écosystèmes, à commencer par l’Amazonie qui accueille le sommet.
