Selon le rapport Stolen Wildlife V, publié par l’ONG Humane World for Animals, l’Union européenne reste l’une des principales destinations du commerce illégal d’espèces sauvages. Malgré les dispositifs du plan européen contre le trafic d’animaux, d’importantes failles légales permettent encore l’importation de spécimens protégés dans leur pays d’origine, mais non couverts par les listes internationales. Reptiles, poissons d’ornement, insectes ou amphibiens sont ainsi arrachés à leurs écosystèmes pour alimenter le marché des animaux exotiques ou des collections privées.
L’étude souligne que cette « biopiraterie » mine les efforts de conservation de nombreux États, du Mexique à la Thaïlande, et fragilise les populations des espèces locales. Les auteurs appellent Bruxelles à combler ce vide juridique en interdisant toute mise sur le marché européen d’animaux obtenus en violation des lois nationales de protection. Pour eux, seule une criminalisation claire de ces pratiques permettra à l’Europe de cesser d’être une plateforme pour le trafic d'animaux.