Le réchauffement climatique s’accélère et chaque année, les records de températures sont battus. Les scientifiques et l’ONU sonnent l’alerte : jamais un mois de mai n’avait été aussi chaud dans l’histoire des données à l’échelle mondiale. Pourtant, les principales banques françaises continuent de financer l’extraction et l’exploitation des combustibles fossiles. Attac publie une note pour alerter sur ces financements carbone et formule des propositions pour empêcher les banques de fossiliser notre avenir. |
Le rapport « Banking on Climate Chaos 2024 » a révélé en mai que 60 grandes banques privées ont investi 6900 milliards de dollars dans les combustibles fossiles depuis l’Accord de Paris, dont 705 milliards en 2023. Malgré les engagements climatiques mondiaux, les financements massifs des banques internationales continuent de contrecarrer les objectifs de réduction des émissions de CO2.
Les grandes banques françaises ne sont pas en reste : elles continuent de financer le développement des énergies fossiles de manière directe ou indirecte. La note d’Attac Ne laissons pas les banques toxiques fossiliser notre avenir, déconstruit le discours des grandes banques et rend compte de l’ampleur de leurs financements carbone ainsi que des graves menaces qu’ils représentent pour le climat et la stabilité financière.
Grâce à la pression citoyenne, en France et dans le monde, les banques sont obligées d’annoncer une diminution de leurs financements carbone. Cependant, les baisses constatées en 2023 sont largement de circonstance et insuffisantes au regard de l’urgence de la situation, et il n’y a aucune garantie que ces effets d’annonce soit suivis par des actes.
Face à ces constats, la note propose des pistes pour imposer aux banques de sortir des financements carbone et de financer la nécessaire bifurcation écologique et sociale de nos économies. Elle insiste sur l’importance des mobilisations citoyennes pour en finir avec les financements carbones des grandes banques, et désamorcer les bombes carbone et financières !