Une grande journée "Des Terres, pas d'Hypers" à Montferrier-sur-Lez (34)

Publié le mer 12/04/2017 - 10:03

Table-rondes, repas partagé et projection du documentaire Pour quelques hectares de plus. Le collectif Oxygène, opposé au projet de centre commercial "Oxylane", au nord de Montpellier, organise une journée "Des terres, pas d'hypers", à Montferrier-sur-Lez (34), le samedi 22 avril. A cette occasion, nous republions un article présentant la lutte d'Oxygène contre Oxylane, paru dans le n°2 de Sans Transition !

Retrouvez le programe de la journée du 22 avril ICI.

Montpellier : des habitants préfèrent l'oxygène à Oxylane

Un grand magasin de sport, une jardinerie ou encore une grande surface alimentaire : un centre commercial de 24 hectares doit voir le jour à Saint-Clément-de-Rivière, au nord de Montpellier. Les travaux devaient débuter en 2015 pour une livraison en 2017, mais c'était sans compter l'action du collectif Oxygène, qui s'est mobilisé contre le projet porté par le groupe Oxylane, filiale de Décathlon. Malgré le rejet de leur recours déposé auprès du tribunal administratif de Marseille, les opposants continuent leur combat. « Vingt hectares de terre agricole d'excellente qualité seraient détruits, alors que l'offre commerciale existe déjà à proximité », avance Jean-Michel Hélary, représentant d'Oxygène. De son côté, Guillaume Sarthe, référent du projet pour Décathlon, défend une réalisation respectueuse de l'environnement comprenant des secteurs « destinés aux activités agricoles » et « un espace boisé préservé ». « Des arbres seront plantés et seuls 15% de la surface totale du foncier sera non constructible », continue-t-il. Des arguments qui ne convainquent pas Oxygène. « Des parkings seront construits. Ils vont bétonner 12 hectares. La zone est sujette à des ruissellements par fortes pluies et donc à des risques de submersion », assure Jean-Michel Hélary. Sur ce point, Guillaume Sarthe précise « que des bassins de rétentions seront créés ». Bassins qui, pour Oxygène, « risquent de déborder ». Le collectif propose un « projet alternatif basé sur le maintien des terres agricoles et l'installation d'agriculteurs » en recherche de parcelles. « Beaucoup de discours institutionnels vont dans le sens de la préservation des terres agricoles en milieu périurbain. Ce serait l'occasion de les concrétiser », complète Jean-Michel Hélary. Interrogé par France 3 en juin dernier, José Bové a apporté sont soutien à Oxygène. « Il faut stopper cette hémorragie foncière. La lutte contre l’artificialisation des terres agricoles est en passe de devenir un combat central en France et sur notre continent », a assuré le député européen EELV. Le chantier pourrait finalement démarrer cet automne. Si c'était le cas, Oxygène évoque la possibilité d'une réaction « citoyenne » pour s'y opposer. 

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