Inaugurée le 7 juin dernier, la ferme communale St jean des Arcs-sur-Argens a ouvert ses portes au public. Désormais les 500 repas par jours des cantines de la commune seront fournis en agriculture bio et locale. Reportage.
Fraises, melons, navets, salades, courgettes, pois, choux, épinards, betteraves ou encore poivrons… Une myriade de fruits et légumes bio et locaux vont désormais composer les assiettes de la cantine des Arcs-sur-Argens. Yeux marrons, cheveux longs et pommettes saillantes, Laetitia Guillemaut est maraichère. La trentenaire s’affaire dans les serres de la ferme communale St-Jean. Elle plonge ses mains dans la terre, observe les plantes et vérifie la qualité du sol. Elle est l’une des deux agents municipaux, dédiés à la ferme communale de St jean, inaugurée le 7 juin dernier. Elle œuvre en tant que cheffe d'exploitation : «Nous sommes ici sur une exploitation de 8 hectares, dont 5 réellement exploitables. L’objectif : fournir la totalité des légumes pour la cantine des Arcs-sur-argens. Autrement dit les deux écoles, le CCAS et le portage de repas aux personnes âgées, soit 500 repas par jour. »
Lætitia a à cœur de suivre la saisonnalité des légumes et propose peu de plantations précoces.
Avant de se lancer sur une telle superficie, la commune des Arcs s’est fait accompagner pendant près de deux ans par le bureau d'études Potagers & Compagnie. Suite aux échanges, ils ont conclut qu’un hectare et demi était la bonne surface d’exploitation pour commencer et fournir les cantines du territoire.
Un projet d’agriculture bio et locale
Les plantations ont démarré dès 2023 et les premières récoltes sont arrivées en janvier 2024, au moment où le nouveau contrat de marché public de la cuisine centrale a été finalisé avec l’entreprise Scolarest, « mentionnant l'obligation d’acheter tous les fruits et légumes bio de la ferme », précise Nathalie Gonzales, maire des Arcs-sur-Argens et vice-présidente en charge de la transition écologique pour Dracénie agglomération, lors de l’inauguration de la ferme début juin. Il s’agit aussi avec cet ferme d’une approche autour de la santé globale des plus jeunes, pour leur réapprendre à manger sain, en découvrant dans leurs assiettes des fruits et légumes bio au meilleur goût. », souligne-t-elle. La ferme porte également l’ambition de proposer un espace test aux agriculteurs en formation. Ce sera alors un site pédagogique, visant à accueillir de multiples publics, comme certains parents curieux, venus visiter la ferme pour l’inauguration. « Et donner envie à d’autres communes de se lancer dans l’aventure de la souveraineté alimentaire, cap de notre plan alimentaire territorial de la Dracénie ! », conclut Nathalie Gonzales.
