Autoroute Castres-Toulouse : la Confédération paysanne défend la préservation des terres agricoles

Publié le ven 21/04/2023 - 10:36

Ce 22 avril, la Confédération paysanne du Tarn se mobilise contre le projet écocide, absurde et anachronique du tronçon d’autoroute entre Castres et Toulouse, aux côtés des collectifs Extinction Rébellion, La Voie est libre et Les Soulèvements de la Terre.

La Confédération paysanne est impliquée localement de longue date dans cette lutte, et nationalement investie contre l'artificialisation des terres agricoles. La Confédération paysanne Occitanie est par ailleurs co-requérante dans le cadre d’une requête visant à contester les arrêtés interdépartementaux concernant l’autoroute.

La Confédération paysanne du Tarn a déclaré une manifestation en préfecture afin d’exprimer notre opposition déterminée et non-violente à ce projet. Dans un contexte de stigmatisation des luttes sociales et écologiques, le gouvernement ne peut pas systématiquement nous empêcher d’exercer notre liberté de manifester !

Ce projet est un non-sens agricole puisque pour 62 km d’autoroute payants, près de 400 hectares de terres agricoles disparaissent. Et il s’agit de terres considérées comme les « meilleures terres du Tarn », en production de grandes cultures. Or, la perte d’usage d’une terre agricole est définitive. De plus, en incluant tous les aménagements induits et connexes à cette autoroute, la surface artificialisée pourrait être multipliée par deux.

L’enjeu crucial de l’installation agricole est unanimement reconnu. Le gouvernement l’a placé au cœur du Pacte et de la future loi d’orientation agricoles. Or, ce même gouvernement soutient un projet entraînant la disparition d’un millier d’hectares et de 150 agriculteur·trices. Une centaine est directement affectée par la perte sèche de leurs terres et beaucoup d'autres le seront indirectement, avec des fermes coupées en deux, des ruptures du cycle de l'eau...

Davantage d'artificialisation contribue toujours à précariser et faire disparaître des paysan·nes. Sans elles et sans eux, ce sont des territoires ruraux qui se désertifient et une production alimentaire qui s'effondre. Notre lutte contre ce projet est au service de la défense de l'ensemble des agriculteur·trices et du sens que nous voulons donner à notre ruralité.

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