ELYANE PALLIER, CONSEILLÈRE DÉPARTEMENTALE DU FINISTÈRE : « FACE AUX RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES, LES ASSOCIATIONS DOIVENT RASSEMBLER LEURS FORCES »

Publié le mer 28/06/2017 - 15:30
A l'initiative de son Conseil départemental, le Finistère présentera ses premiers états généraux de l’engagement associatif et du bénévolat. La journée baptisée « à l’asso ! » se déroulera samedi 1er juillet au Campus de l’Université de Bretagne Occidentale de Quimper (29). Elyane Pallier, conseillère départementale à la commission Solidarités, Enfance et Famille, nous parle de la vie associative finistérienne.
 

Qui a initié cette journée dédiée à l’associatif ?

La présidente du conseil départemental, Nathalie Sarrabezolles, est souvent en contact avec les associations. Elle s’est rendue compte que ces structures se posaient beaucoup de questions. Nous souhaitons réellement consolider le tissu associatif finistérien, qui est une force pour le territoire. En ce sens, nous avons organisé une grande journée pour donner la parole aux associations et établir des rencontres avec les élus. L'objectif principal est de regrouper un maximum d’associations et de bénévoles, pour qu’ensemble, nous produisions des solutions. J’ai moi-même travaillé dans des quartiers défavorisés qui avaient des tissus associatifs remarquables.C'est une richesse qui n'est pas assez mise en avant. Il faut trouver un moyen de reconnaître que l’engagement associatif sert l'intérêt collectif. La manifestation vise à ce qu'un maximum d'acteurs du secteur puisse s’exprimer et se faire entendre.
 

Comment se déroulera la journée ?

Cette journée est co-construite avec les associations, les fédérations et la DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale). Une conférence d’entrée, animée par le sociologue Jean-Yves Laville, permettra de situer le fait associatif dans son rapport à la société. Afin d’apporter des éléments de réflexion, quatre tables rondes et huit ateliers seront répartis sur la journée. Nous y aborderons, par exemple, l’engagement de la jeunesse, bien présente mais pas suffisamment visible dans le monde associatif. Les acteurs pour le lien social évoqueront l’engagement de tous et pour tous. Nous nous regrouperons ensuite autour d’un forum l’après-midi, réparti sur quatre thèmes : l’engagement, le besoin des associations, les relations avec l’administration ainsi que la valorisation du bénévolat. Tandis que les plus petits investiront l’espace enfants gratuit, le pôle ressources et le pôle numérique donneront les clefs de la viabilité. Tout au long de la journée, un livre blanc pourra être complété ; constats et préconisations seront ensuite présentés à la journée du bénévolat du 5 décembre. La fin de cette journée sera marquée par une charte d’engagement réciproque entre le conseil départemental et le mouvement associatif.
 

Depuis la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) du 7 août 2015, qui redéfinit les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale, comment va la santé du monde associatif finistérien ?

On entend beaucoup dire qu’il y a moins de bénévoles, mais ce n’est pas le constat que je fais. En revanche, l’engagement bénévole change. Les bénévoles ne s’engagent plus autant qu’avant ou alors pour quelques années seulement. Et ils ont du mal à prendre des responsabilités. Le fait que l’argent public se fasse rare a automatiquement des répercussions sur certaines associations. Certes nous avons moins de ressources financières et donc de subventions à allouer aux associations. Malgré cela, je pense que le mouvement associatif se porte bien. Maintenant, les structures se sont adaptées et ont été contraintes de se tourner vers d’autres associations pour mutualiser moyens et compétences. Face à ces restrictions budgétaires, les associations doivent rassembler leurs forces. Nous subissons évidemment des baisses budgétaires importantes, mais nous essayons de ne pas faire trop de dégâts au niveau du département et notamment sur la question de la culture. Notre politique culturelle reste forte sur le département.

 

 
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